Comité International des Arts et de la Culture
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CINEMA
Un amour « boogie woogie »
Il était une fois Théodore. Parisien trentenaire, travaillant, mais n’aimant pas ce qu’il fait, il est le bon pote, toujours disponible. Pour le sortir de sa routine ennuyeuse, il peut compter sur ses deux meilleurs amis, un couple qui l’insiste à refaire sa vie après sa déception amoureuse. La providence va l’y aider en lui faisant croiser le regard d’une jolie joggeuse. Il tombe littéralement sous son charme. Bien qu’il ne la connaisse absolument pas, il est persuadé d’avoir trouvé son âme sœur. Pour la séduire, il tente le tout pour le tout avec « The sound of love » un morceau de musique de jazz considéré comme « une arme de séduction massive ». Seul bémol, une page de la partition est manquante et l’ultime exemplaire se trouve à New York. Qu’à cela ne tienne, il décide de se lancer dans une aventure des plus folles, portée par l’amour qu’il ressent pour cette Amandine, la femme de sa vie qu’il ne connait pas. Direction donc les États-Unis où ses investigations le mèneront de rencontres jazzy en découvertes de big band.
Alors oui, la musique a des bienfaits qui ne sont plus à démontrer. Mais une chanson qui serait un élixir d’amour sur la personne qui l’écoute, cela n’existe que dans les contes de fées. Et pourtant, Théodore est persuadé du contraire. Ici, point de donjon, de dragon, de sorcière, de crapaud, ni de preux chevalier. Juste, un gentil rêveur, éperdument épris de celle qu’il considère comme sa dulcinée et qui n’a de cesse de s’accrocher aux pouvoirs d’un titre pour conquérir un cœur inconnu. Mais l’amour doit être réciproque. Les « ils se sont rencontrés, ils se sont aimés, ils se sont mariés et ils vécurent heureux » ne sont que des « happy end ». Malgré tout, de cette jolie histoire à l’univers très « Lala Landien », on a envie d’y croire, car elle nous émeut et nous emporte.
Alors, à savoir si une chanson peut rendre amoureux, réponse le 11 janvier avec « Swing rendez-vous », le film musical de et avec Gérome Barry, aux côtés de Tatiana Eva-Marie et d’Estéban, ainsi qu’avec la participation de Arielle Dombasle et de Bernard Pivot.
Par Daphné Victor
Il était une fois Hollywood
C’est le film événement de ce début d’année. Avant sa sortie nationale en France, l’avant-première, de « Babylon » en présence de ses principaux acteurs, a eu lieu ce samedi 14 janvier à Paris. Pour l’occasion, le Grand Rex (Paris Xème) avait déployé tapis rouge et grande parade pour le film de Damien Chazelle qui a vraiment de quoi surprendre, tant il est audacieux et démesuré. Par sa durée, plus de trois heures. Par son rythme filmé tel une course effrénée dans laquelle on ne sait plus où donner de la tête. Par son casting de choix avec en autres Brad Pitt, Margot Robbie, Diego Calva, Li Jun Li, Jean Smart et Jovan Adepo, ses nombreux personnages sa centaine de figurants, ses performances d’acteurs. Par la présence d'un éléphant. Par ses intrigues. Par sa bande son orchestrée par Justin Hurwitz. Par la réalité de ses décors, de ses arrière-plans, de ses costumes. Et forcément, par son budget. Bref, ce film est fou, tant sa déclaration d’amour pour le cinéma est vibrante. Car c’est bien ce dont il est question. « Babylon » est une ode rétrospective de l’histoire ascensionnelle du 7ème Art. Il montre le Los Angeles des années 20, avec le cinéma muet en noir et blanc à travers ses périodes de fastes, d’excès et de décadences dans un esprit « Gasby le magnifique », qui va changer puis totalement se transformer avec l’arrivée du son, du parlant et de la colorimétrie pour devenir cette grande industrie appelée « Hollywood » ; une transition qui va casser les codes, rentrer dans l'histoire, écrire une révolution pour édifier autant de gloires qu’elle fera de dégâts.
« Babylon », sur les écrans à partir du 18 janvier 2023 en lice pour les Oscars avec 5 nomminations .
Par Daphné Victor