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THEATRE

Le cours de peinture d’Hector Obalk

Texte et mise en scène : Hector OBALK

Avec Raphaël PERRAUD au violoncelle

Pablo SCHATZMAN au violon

Le cours de peinture d’Hector Obalk

Dire qu’il est passionné d’art serait trop réducteur. Hector Obalk est un homme d’art. En érudit, il transcende son appétence pour les chefs-d’œuvre et s’amuse à les décoder et les interpréter selon son sens critique, son prisme à lui.

À partir d’un mur d’images, l’historien, journaliste décortique à la loupe pendant deux heures, les imperceptibles détails de quelques tableaux qui font l’histoire de la peinture. En grand orateur, il dispense un cours magistral et prosodique au son des cordes d’un violon et d’un violoncelle, nous parlant ainsi d’art, de ses subtilités de jeux de lumière, de perspectives, de textures, d’atmosphérisation et d’esthétisme.

Tout apparait subitement limpide et fort simple. Hector Obalk a l’art et la manière. C’est un guide cinq étoiles. Avec lui, comprendre la peinture devient l’enfance de l’art ! Les primitifs italiens et flamands, la Renaissance italienne, le maniérisme, le Caravagisme, le Néoclassicisme, l’impressionnisme et l’art moderne, n’ont plus de secrets !

Et pour en vulgariser la démonstrative éloge, le conférencier a fait le pari fou d’utiliser une palette à deux nuanciers. La A (pour Alpha) couvrant les arts primitifs italiens jusqu’à la peinture contemporaine et la B (pour Bravo) étalant la lumière, les couleurs, leurs reliefs et leur harmonie de l’impressionnisme à l’art abstrait.

Ce cours d’histoire théâtralisé tant inspirant que passionnant est agrémenté d’anecdotes amusantes. Il ne peut que sensibiliser, enrichir et élever. Bref, c’est du grand Art : celui de l’art vivant !

Toute l’histoire de la peinture en moins de deux heures, un stand-up au Théâtre de l’Atelier et Au 13ème Art – Infos et Réservations sur www.grand-art.online.fr

Par Daphné Victor

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Clémence Baron est authentique

Clémence Baron, mis en scène par Laurent Storch -Tous les dimanches à 19h30 - Théâtre du Mélo d'Amélie (Paris IIème) – Réservations : 01 40 26 11 11- reservations@lemelodamelie.com

Clémence baron est authentique

Non, Clémence Baron n’est pas barrée. C’est juste un concentré d’énergie explosif, déterminé et très passionné.

Clémence est vraie. Clémence est cash. Clémence est entière. Clémence en impose. Bref, Clémence est « Authentique » ! À 26 ans, ce diamant brut ne demande qu’à être bien taillé, car il est évident que sa carrière prometteuse n’est qu’à ses prémices. Par son aura et sa vitalité, difficile de l’imaginer autrement que face à un public.

Alors, en attendant que la caméra ne lui fasse de l’œil, c’est à la scène qu’elle fait des yeux doux. Même des yeux de biche avec leur regard revolver(t) émeraude. Car la scène, Clémence y est comme chez elle. Elle s’y amuse et s’y abandonne. C’est pleinement à son aise qu’elle y raconte, avec autodérision, son histoire, notamment celle de ces deux dernières folles années. Et il en faut de l’humour pour parler avec confort et l’œil pétillant, de la trisomie de deux de ses frères, des péripéties de son mariage « Peul », de ses premiers pas en tant qu’épouse, de son couple mis à l’épreuve avec le confinement et de sa famille... Un condensé de tolérance pur jus qui parle de choses vraies. De la vie, authentique, quoi !

Clémence Baron, c’est un jeune talent à ne pas perdre des yeux

"Authentique" un seul en scène autobiographique de et avec Clémence Baron

 

Par Daphné Victor 

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La bonne étoile de Lionel Tim

à vos agendas. « À mon étoile – Théâtre de la divine comédie Paris (Paris IXème) tous les vendredis et samedis à 19h30 et tous les dimanches à 16h00 – Réservations au 01 42 46 03 63 – www.theatredivinecomedie.fr

La bonne étoile de Lionel Tim

« Je crois à mon étoile, les rêves ont ce grand pouvoir de changer les couleurs du noir. Je crois à mon étoile, elle est le point de départ, le matin de toutes mes histoires ». Et il a eu raison d’y croire ! Après une traversée du désert de vingt ans, Lionel Tim s'offre aujourd’hui un nouveau départ et un retour gagnant ! L’ex- membre du boys band Les Linkup avec Mpora et Otis, de la troisième saison du télé crochet Popstars, retrouve enfin la scène et les projecteurs. Il partage la scène avec  Roy Cavus dans une pièce, empreinte d’émotion et de beaucoup d’autodérision signée Franck Le Hen. « À mon étoile », titre clin d’œil au single « Mon étoile » (qui a marqué le début des Linkup), est une mi fiction mi réalité qui n’est autre que le miroir de la carrière de Lionel Tim. Sous les traits de Léo, le chanteur-comédien se livre humblement sur sa descente aux enfers après la dissolution de son groupe causée par le départ de M Pokora. Brisé par cet arrêt brutal, il est tombé dans l’oubli. Devenu un boulet has been criblé de dettes, il veut en finir et mettre fin à ces jours. Mais l’irréparable va être évité grâce à l’arrivée de Pascal ; un promeneur lambda qui se rêve sur scène. Mais qu’elles sont ses réelles intentions ? En cette sombre soirée, cherche-t-il vraiment après son chien perdu dans ce parc ? Cette rencontre n’est-elle que pure coïncidence ?

Ce qui pourrait de prime à bord faire penser à un relent d’amertume ou de rancœur non digérée après tout ce temps, ne serait-il pas en réalité qu’un rêve introspectif permettant de tourner la page sur une longue traversée du désert ? Et justement, ne faut-il pas croire en ses rêves, mais encore plus « à son étoile » ? Lionel Tim y croit et il a raison.

Aujourd’hui, sur les planches et tous les soirs auprès de Cyril Hanouna en tant que chauffeur de salle de TPMP (Touche Pas à Mon Poste), il semble avoir trouvé son firmament. Il nous revient en donnant le « la » dans une interprétation qui saisit autant qu’elle émeut et qu’elle fait rire.

Par Daphné Victor

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 « Entrée, plat, dessert etc.. »

Un Spectacle de Michel Thibaud par Sylvie Malys

Avec Sylvie Malys, c’est « Entrée, plat, dessert et etc »

Bienvenue au château de Chantilly ! La déjantée wedding planner Zoé Citrone y organise le mariage « so champêtre/chic » d’Amandine. De prime abord, le lieu, le repas, les invités, tout était réuni pour qu’il soit des plus heureux. L’union sera toutefois quelque peu plus mouvementée que prévue. Qui plus est, où est donc le présumé marié ?

 Rythmée de folles déconvenues, cette journée particulière est découpée en scénettes délirantes ; un joyeux « champ de bataille » que la pétillante comédienne Sylvie Malys s’amuse à nous relater avec une joyeuse énergie et une douce sensualité à travers des personnages délurés et hauts en couleur. « Un mariage raté, c’est plus marrant qu’un enterrement réussit », n’est-il pas ? Qui attrapera le bouquet ?

Alors, le ton est donc donné. Que la dégustation commence !

 

Ici, c’est « Entrée, plat, dessert, etc ». Tout un menu aux gourmands et subtils textes de Michel Thibaud – un seul en scène avec la participation en voix off d'André Bercoff - Au petit théâtre du Gymnase Marie-Bell (Paris Xème) les jeudis à 20h00 et les dimanches à 16h00 – Réservations au 01 42 46 79 79 – www.theatredugymnase.com

Par Daphné Victor

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VERY MATH TRIP

Les mathématiques, c’est logique !

 À les maths ! Leur seule évocation effraye, frustre et renvoie à un sentiment de dégoût. Mais pourquoi tant de haine envers cette « mat(h) ière » ? Elle n’est pas cette équation à deux inconnues Elle peut au contraire être synonyme de jeu et de plaisir. La preuve par 9 grâce au pétillant enseignant belge, Manu Houdart. Un prof fou ? Non pas, mais un passionné qu’on aurait tous rêver d’avoir.  Avec son « effet Waooh », fini le complexe des chiffres. « Mathman » vole à notre secours pour nous réconcilier avec eux. Son cours particulier prend le mal à la racine et nous désinhibe avec humour de tous nos « tromat(h)ismes ». Avec lui, plus d’inconnue. Les mathématiques passent de « dra math iques » à formidables.  Son énergie communicative et son engouement débordant font qu’Algèbre, arithmétique, géométrie, circonférence, diamètre, équations, intégrales, ne sont plus des mots barbares. Ils deviennent élémentaires, mon cher Watson, car ils font partie de notre quotidien. Ils sont partout. Et il le démontre sans aucune retenue avec le théorème de Pythagore qui arrive à se glisser sur un terrain de foot ou avec le Pi (3 ,14) dont il fait fi.  Alors oui, les maths c’est carré, mais avec Manu Houdart, la probabilité d’espérer que nous aurons leur « bosse » devient symétrique. Car au fond, les X et Y que nous sommes, ne sont-ils pas des matheux dans l’âme ?

 

« Very Math Trip », un seul en scène de et par Manu Houdart Un spectacle intelligent, rondement amené, ludique, pédagogique, instructif et amusant à souhait au petit Marie Bell du théâtre du Gymnase (Paris Xème), le samedi à 15 et en alternance à 18h ou 19h30 et le dimanche à 15h00, mis en scène par Thomas le Douarec – Réservations : 01 42 46 79 79 – www.theatredugymnase.paris

 

 Par Daphné Victor

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ON EST TOUS LE VIEUX D'UN AUTRE

Mémé Casse bonbons est de retour !

On dit que "les voyages forment la jeunesse". Pour Joséphine, "ils déforment la vieillesse". À 85 ans celle qui n'est jamais allée plus loin que son village provençal, pensait avoir tout vu et tout connu. Comme quoi, il n'y a pas d'âge pour se découvrir, se pardonner et réviser ses préjugés. L'octogénaire acariâtre va, malgré elle, être confrontée aux autres en remportant le gain de ses rêves au loto : un voyage pour voir l'obélisque. À elle Paris et sa tour Eiffel, ses bateaux mouche, son église Notre Dame, ses SDF... Mais quelle n'est pas sa déception en découvrant, une fois l'avion atterrit, que la capitale de la mode et de l'art de vivre est bien loin d'elle et qu'elle se trouve en Égypte !

Bienvenue pour une croisière sur le Nil ! Adieux les épisodes d’Amour, Gloire et Beauté. Pendant une semaine qui lui semblera interminable, ce sera visites de temples, balades en chameaux et shopping dans les souks. Mais ce voyage, à prime à bord, décontenançant pour la vielle dame et ses habitudes, va contre toute attente lui permettre de réfléchir et de faire un travail d'introspection. La Cléopâtre des râleuses, vite contrariée et contrariante, aux propos blessants, va s'ouvrir aux autres et comprendre qu'ils ne sont pas ses ennemis. Il ne faut pas qu'elle en ait peur. Exit enfin ses a priori. Joséphine aurait-elle donc du cœur, qui plus est, cerclé par une once d'empathie et de tolérance ? Comme quoi, "ce n'est pas parce que l'on vieillit que l'on s'arrête de vivre, mais parce que l'on s'arrête de vivre, que l'on vieillit".

"On est tous le vieux d'un autre"au théâtre du Gymnase studio Marie Bell (Paris Xème) jusqu'au 27 février 2022. Un seul en scène sur un personnage touchant de et par Anne Cangelosi, mis en scène par Alexandre Delimoges, également co-auteur.

 

 

 Par Daphné Victor

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JEREM  RASSCH

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Jérem Rassch ou le défi d’être soi

Plus cash, il n’y a pas. Dans son nouveau spectacle, Jerem Rassch n’y va pas de main morte. Il est sans filtre et sans langue de bois. Et pourtant. Ses propos directs ne sont qu’une armure pour parler de lui, de son enfance, de sa pelade, de son QI (entendez quotidien d’inquiétude), de la mort, de l’amour et surtout de son homosexualité. 

Oui, il est gai. Les signes étaient bien là. Lorsque l’on grandi entouré de femmes, que l’on est fan de Dalida, qu’on a une phobie hermétique aux poils et que vos amies ne sont que des filles, c’est écrit. Jérem est donc homo et l’assume pleinement. Ce n’est pas pour autant qu’il soit un homme facile. Stop aux préjugés. Certes, Jérem a un appétit sexuel exacerbé, mais il ne couche qu’après le troisième message, voyons. Monsieur a des principes …

Il était donc temps de faire son coming out. Et quoi de mieux pour annoncer cette étape décisive dans l’acceptation de celui qu’il est, qu’un repas de famille ? Bonne fausse idée. Les réactions ont fusé. « Pédé et comique, bravo la doublette ». Qu’à cela ne tienne. Son combat est davantage intérieur. Ça fait cliché ? Non pas ! À 28 ans, Jérem sait qui il est. Alors certes, il en sur joue, mais c’est pour mieux se construire. Car au fond, il est comme tout le monde. Il est en quête du bonheur. En attendant de le trouver, c’est sur scène qu’il s’épanouit. L’homme blessé s’y lâche et s’y emporte. Il y livre sa peine, ses blessures et y confie ses fêlures. Entre humour et émotion, Jérem Rassch dévoile un homme sensible, au talent très prometteur, aux yeux bleus remplis d’espoir qui essaie simplement d’être lui, en se disant « et pourquoi pas ? »

« Pourquoi pas », un one man « chauve » vif et piquant présenté par Blanc Musiques, tous les mardis à 19h30 jusqu’au 5 avril 2022 au théâtre de « La Divine Comédie (Paris IXème) – Réservations : 01 42 46 03 63 – www.theatredivinecomedie.fr

Par Daphné Victor

UN COUPLE MAGIQUE 

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Le tour est joué au théâtre des Bouffes Parisiens

Il se rêve en Harry Houdini mais …il faut se rendre à l’évidence. Pierre-François (Stéphane Plaza) est, certes, magicien, mais maladroit et fleur bleue. Ses tours d’adresse sont davantage non accomplis qu’impressionnants. Bref, ses prestations sont de la grande (dé)sillusion. Son numéro signature ?  Rater tous ses effets artifices, aider de Claudine (Valérie Mairesse), plus potiche qu’assistante, dont il est tombé éperdument amoureux. Aussi, il se met en tête que changer de nom, lui permettra de relancer sa carrière ; un avis que son producteur-tourneur (Jeanfi Jansens) ne partage absolument pas. Il pense qu’il serait plus vendeur, pour signer des contrats, que le nouveau Harry Majaxmi fasse un « couple magique » avec un homme, en l’occurrence son petit ami à lui. Le magicien poète va devoir user de plus d’un tour dans son sac pour conserver sa partenaire de jeu et dame de cœur.

« Un couple magique », une pièce de boulevard abracadabrantesque signée de l’illusionniste Laurent Ruquier.

 

Un divertissement original à la Feydeau, sans les portes qui claquent et à la vraie prestidigitation bien ficelée, mis magiquement en scène par la baguette de Jean-Luc Moreau. Avec un subjuguant Stéphane Plaza, un étonnant Jeanfi Janssens et une touchante et séduisante Valérie Mairesse, pour un trio hypnotique complice à la répartie joyeuse. La magie et les gags opèrent au théâtre des Bouffes Parisiens (Paris IIème) jusqu’au 17 juillet 2022, du mercredi au samedi à 20h, ainsi qu’en matinée le samedi à 16h et le dimanche à 15H,

 Par Daphné Victor

LE DUO EN SOLO

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 Cela fait un an qu’il prépare son spectacle. Au moment de monter sur scène, sa partenaire le lâche. En fait, dans une lettre laissée, elle le quitte. Eh oui. Elle est aussi sa moitié dans la vie.  Alors, comment faire ? Le public est là. Le rembourser ? Non pas. Karim va assurer seul un spectacle jouer à deux. C’est donc sans filet que le fan de Francis Cabrel se lance. Bienvenue en Absurdie où les réflexions fusent et dardent.  Il ironise sur son métier. Pourquoi, lui, le fils de personne, n’est-il pas connu ?  « Humoriste c’est un métier dangereux ! (…) Tu piques des blagues, t’as le premier rôle, tu violes, t’as des césars, tu couches tu deviens princesse ». Le natif de Seine et Marne, devenu acteur anonyme grâce à la lecture, s‘épanche sur l’écologie, le bio, le flexitarisme, les frugivores, l’astrologie et les études statistiques. Ah, les chiffres et leur impact ! Le tout jeune papa qu’il est, évoque sarcastiquement le rôle d’intendant qu’il tient « à temps plein, tous les jours, sans RTT » et ironise sur le terrible constat qu’« avec les bébés, c’est que tu vis chez eux ! » Quant à « l’école, ça ne sert à rien. »                                                                                                                 « Seul(s) » est un seul en scène atypique et participatif mis en scène par caroline Bal où la dérision et l’autodérision prennent tout leur sens. De et avec Karim Mendil. Il vous embarque par son humour incisif et caustique. Il vous touche par sa sincérité et sa naïveté attachantes.  Au Théo Théâtre (paris XVème) jusqu’au 16 avril 2022 – Réservations : 01 45 54 00 16 – www.theotheatre.com

Daphné Victor

Le vent d’humanité de Beyrouth hôtel 

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Lui est auteur de pièces de théâtre boudées par les acteurs. Le Français vient d’arriver à Beyrouth, la ville qui ne meurt pas. Un voyage pour rencontrer certes, un metteur en scène libanais intéressé semble-t-il, pour produire sa dernière création, mais surtout pour prendre du recul sur le fait que sa femme vient de le quitter. Les jours passent sans aucune nouvelle de son rendez-vous.

Elle, est la réceptionniste de l’hôtel dans lequel il est descendu. Elle lui apparaît quelque peu effrontée et loin d’être farouche.

Une jolie rencontre se passe entre eux, si improbable parce que deux vies, deux cultures, deux âmes égarées. Tout les oppose et pourtant, elles font connaissance, se parlent dans un jeu de miroir et de non-dits. L’occident face à l’Orient avec pour point commun de vouloir changer de vie. Lui, souhaite devenir meilleur et drôle. Elle, aspire à égayer sa sombre routine en espérant avoir un meilleur avenir. Leurs échanges décalés les confrontent et les poussent dans leurs propres retranchements.

 « Beyrouth Hôtel », un tendre huis clos humaniste de Rémi de Vos, mis en scène par Olivier Douau qui ouvre la réflexion sur les valeurs de la vie. Avec les interprétations touchantes, de Nathalie Comtat et d’Olivier Douau ; un duo au jeu complice et précis.

Au théâtre du Gymnase Marie Bell (Paris Xème) le 20 mars 2022 à 18h00 et du 21 au 23 mars 2022 à 20h00 – Réservation s : 01 42 76 79 79 – www.theatredugymnase.paris

 

Daphné Victor

Les joies de la maternité avec Julia Palombe

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Désinhibée ? Sans aucun doute. Décompléxée ? Pas totalement. Mère indigne ? Pas tant que ça. Mais qui est donc Julia Palombe ? Une femme d’aujourd’hui, qui vient de donner la vie pour la seconde fois et qui est en plein post-partum, plus communément et moins glamoureusement appelé, le retour de couches. La réapparition des règles n’est pas sans bouleversements après un accouchement que ce soient physiques, physiologiques et émotionnels.  C’est cette période trouble et quelque peu perturbante, « ce bonheur dans l’esclavage », que la maman indépendante souhaite partager effrontément. Avec elle, point de sujets tabous. Conquérante et affranchie, elle confie ses pensées et donne son libre arbitre. Perte de repères, moments de doutes et de solitude, éducation, pleurs de sa fille, nuits sans sommeil, sexualité, filiation, elle vous dit tout, sur un ton désopilant, mais rempli de sincérité, un verre de rouge à la main, en déshabillé sexy, boa en plume et bas résille, perché sur des mules à talons. Ça fait cliché ? Pas pour celle qui joue les femmes aguerries, mais qui n’est en réalité qu’une maman au bout du rouleau, en pleine crise existentielle, qui passe de la joie à l’épuisement et qui aimerait un peu d’attention et de compréhension.

« Le post-partum show » de et avec Julia Palombe. Un plaidoyer très réaliste sur les joies de la maternité. Vive le « Mama Ahou ! ». Au théâtre de la Divine Comédie (Paris IXème) tous les jeudis à 21h00 jusqu’au 30 juin 2022 – Réservations : 01 42 46 03 63 – www.theatredivinecomedie.fr

Teaser du spectacle : https://www.youtube.com/watch?v=mELPsoiP7fY

Par Daphné Victor

Eva Perón : au nom de la démocratie, au nom du peuple !

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Elle a été une Femme majuscule, une Femme plurielle. Elle, Evita, la « bâtarde » pauvre jeune fille des rues qui rêvait de devenir une grande actrice et de faire la Une des magazines, va devenir, à 27 ans, Maria Eva Duarte, première Dame de l’Argentine, épouse du président Juan Perón.  Ses valeurs et convictions feront d’elle une grande figure politique de l’Amérique Latine. Par sa voix et son engagement, elle sera surtout le porte-drapeau des femmes et du peuple. Son combat hors-norme, c’est au nom des sans-chemise, les oubliés de sa nation, de leur misère, de leur faim et de leur désespoir, qu’elle le mènera, tambour battant pendant six années en créant une Fondation. Révoltée et indignée, elle est allée au front contre le pouvoir, un monde d’hommes et les dictâtes politiques. Elle a revendiqué que les femmes puissent aller voter et que la société s’affranchisse de plus de justice, d’égalité et de solidarité. Une « révolution » dont elle ne pourra profiter.  Malade, un cancer foudroyant l’emportera à l’âge de 33 ans. En héritage, elle a légué toute sa fortune à son peuple afin qu’il serve de caution au logement et aux actions sociales.  Malgré cela, pendant 17 ans, son nom sera persona non grata en Argentine.  Il retrouve enfin la lumière et la place qui lui sont dues. Eva Perón, l’ex-femme du peuple devenue première Dame du peuple, a marqué à jamais l’histoire et la mémoire collective de l’Amérique Latine. Cette femme d’exception partie trop tôt, serait fière d’être, aujourd’hui, l’étendard des mouvements féministes de son pays.

 C’est ce destin patriotique, féministe et humaniste d’une femme libre et indépendante qui a œuvré sans relâche et par amour pour son peuple, que Cristina Ormani nous raconte, à la manière d’une confession, d’une dernière volonté, d’un testament partagé. « La Lettre d’Evita » est un monologue intimiste et précis, à la narration poignante, un spectacle original et enrichissant sur un personnage historique, conjuguant chant et danse, interprété avec maestria et intensité, mis en scène par Cristina Ormani et Luc Khiari. Théâtre Essaïon (Paris IVème) jusqu’au 7 mai 2022, les jeudis, vendredis et samedis à 21h30 – Réservations : 01 42 78 46 42 – www.essaion-theatre.com

Daphné Victor

MARINE LE CLEZIO A LE DIABLE AU CORPS

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La relation à son corps. Ce n’est pas simple d’être en accord avec lui, de l’aimer et d’être bien avec lui. Surtout dans une société grossophobe où l’apparence est devenue le critère de référence. Notre corps, il est pourtant précieux et mérite toute notre attention. Il est important d’être à son écoute. Il exprime des émotions. On se doit de les entendre et d’en prendre soin. Ne le châtiez pas ! Acceptez-le et faites-le bouger. Il en va de votre bien-être.  Les étirements dynamiques, les assouplissements, la méditation et une alimentation saine et équilibrée, rien n’est trop beau, ni trop vain pour lui, dixit Marine Le Clézio. L’ex-professeur de danse et chorégraphe reconvertie pour l’occasion sur scène en professeur de stretching, vous réconcilie avec lui. En s’appuyant sur la personnalité de ses élèves pastichés (Jessica qui mise tout sur son apparence, Bastien dont la beauté est surtout intérieure, Marco gonflé à la testostérone qui se prend pour un trophée, Raoul qui est taillé en B et Alice dont la balance est la meilleure ennemie…), elle nous livre entre deux mouvements de PNF (techniques de stretching), avec dynamisme et humour, des messages hypertoniques en guise de  déclamation ; un hymne stimulant au corps à qui elle donne du corps en abordant tout en subliminal, des situations et des vérités que chacun reconnaîtra. Avec elle, pour être bien dans son corps et dans sa tête, c’est donc « à fond la forme ! »  

Alors, venez vous épanouir et vous connectez à votre corps.  Jetez-vous corps et âme dans l’effort. Venez suivre les prochains « cours » de « votre corps me parle » de et avec Marine Le Clézio, dans une ambiance rythmée et déjantée à souhait, en vous inscrivant au Paris de l’humour (Paris XIXème). Prochaines séances dédiées au corps le 9 avril à 17h00, le 7 mai à 17h00 et le 18 juin à 16h30. Votre corps vous dira merci ! Réservations : 06 12 63 24 61 ou 06 63 31 71 90 - www.boite-a-rire-paris.fr

 

 

Par Daphné Victor

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Et Dieu créa Adam et Ève

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 Il était une fois, Adam et Ève. De leur rencontre est née la première histoire d’amour, qui a fait celle du monde. C’est cette genèse qui nous est contée très intimement sur la scène du Théo Théâtre. Bienvenue au Jardin d’Eden où l’innocence et la pureté sont reines. Maintenant qu’elle existe, Ève veut croquer la vie à pleines dents. Elle veut comprendre ce qui l’entoure, à quoi sert les choses, mettre des noms sur tout. Alors qu’elle se questionne sur Adam, « la chose » qu’il est et pourquoi il est fait, lui ne souhaite qu’elle se taise. Ils s’observent, se critiquent, s’analysent, pour commencer à se découvrir, à s’apprécier et à se rapprocher, jusqu’à devenir inséparables. Ensemble, ils ouvrent la réflexion sur des questions existentielles. Quel est leur but ? Que font-ils là ? Chaque jour, ils écrivent leur « devoir » de mémoire. Ils notifient scrupuleusement dans le carnet de bord de leur histoire, chacune de leurs pensées, chacun de leur raisonnement et chacune de leurs conclusions faites. Rapport à l’autre, parité homme/femme, mise au monde, famille, jours fériés, mystère de la mort remplissent quotidiennement les pages de ce conte universel écrit à deux mains racontant leur histoire, celle de la vie, mais surtout celle de l’existence de l’humanité.

Le Journal intime d’Adam et Ève, une pièce toute en sensibilité, sincérité, pureté, douceur et émotion de Mark Twain, adaptée et mise en scène par Mario Aguirre, interprétée avec justesse par le jeu profond, poignant, complice et pudique de Carola Urioste et Julien Grisol. Tous les jeudis à 19h30 jusqu’au 28 avril 2022 au Théo Théâtre (Paris XVème) - Réservations : 01 45 54 00 16 – www.thetheatre.com

Par Daphné Victor

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​Le travail, c’est la santé ou une question d’amour propre ?

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Il a tout perdu. Sa petite amie, son travail, sa place, son rang, son honneur, sa vie … Lui c’est Malo Lecoeur, ex-consultant. Tout espoir l’a quitté.  Pour les Autres, il est devenu un rebut de la société, un marginal. Pour reconquérir l’amour de sa vie, il lui faut retrouver un statut social. Lui, le lâche, le jaloux et l’apathique, en est convaincu. Pour soulager son mal du cœur et son mal être, il idéalise le travail comme la panacée du bonheur. Est-ce seulement possible dans une société devenue individualiste et faite de contradictions et d’absurdités ?

Rythmés par une scénographie de cubes qui s’assemblent et se désassemblent, les tableaux pittoresques nous font vivre les obstacles et les difficultés invraisemblables que Malo rencontre dans sa quête d’emploi. Le voici aspiré par une spirale déroutante et infernale. Peu à peu, l’incompris et le délaissé s’enlise dans les sables de l’angoisse. Déceptions, désillusions, détresse psychologique, désespoir, le plongent imparablement dans une profonde déprime. Au nom de Dame dignité, la structure sociale impose d’avoir un salaire et un titre pour être reconnu et accepté des Autres. Bienvenue dans un monde impitoyable. Malo l’a compris à ses dépens. Pour se ré- insérer, à lui de s’adapter aux diktats du Ruby cube qu’est la société d’aujourd’hui.

Alors que le nombre de demandeurs d’emploi en France serait en baisse selon l’organisme de statistiques rattaché au ministère du Travail, trouver un emploi reste quoi qu’on en dise, un véritable parcours du combattant. Il faut le vivre pour le comprendre. La faute à la conjoncture ? À la Covid ? À la guerre en Ukraine ?

C’est pourquoi la pièce « Le chômeur », nommée à quatre reprises aux Petits Molières, est plus que d’actualité. Amené avec originalité et subtilité sur fond d’humour noir, ce sujet sociétal de et mis en scène par Arnaud Patron, est interprété avec précision par Étienne Audibert, Paul Contargyris, Émilie Cren (alternance), Meaghan Dendraël (alternance), Victor David, Anne-Laure Hubert et Julia Le Texier qui par leur jeu mettent le doigt sur tous les paradoxes et les dommages collatéraux qui découlent d’une telle situation. Jusqu’au 8 mai 2022, les vendredis et les samedis à 20h30, ainsi que les dimanches à 16h30 (relâche exceptionnelle le 22 avril 2022) au théâtre du Guichet Montparnasse (Paris XIVème) – Réservations : 01 43 27 88 61 – www.guichetmontparnasse.com

Par Daphné Victor

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Dans la spirale de l’emprise conjugale

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 En France, entre 2011 et 2018, 72% de femmes se sont déclarées victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint (source « enquête « cadre de vie et sécurité » de l’INSEE). La violence conjugale est un véritable fléau. La prise de conscience s’est faite. Des associations et organisations se mobilisent fortement et s’activent pour lutter contre.

Corinne est l’une de ses femmes victimes. Depuis 24 ans, elle vit sous l’emprise psychologique de son manipulateur et pervers de mari. Michel la tyrannise, la maltraite et l’injurie au quotidien. Qui pourrait croire que ce commissaire, bien sous tous rapports, père de famille respectable, puisse être un homme violent ?

Passionné d’avion de guerre, il a invité l’un de ses collègues à dîner afin de lui montrer sa dernière acquisition. Corinne avait pour ordre d’organiser un repas à la hauteur, oui, mais. Il aura fallu un incident à la caisse de son hypermarché pour que l’évidence s’impose enfin à elle. À bout de force, elle comprend qu’il faut qu’elle quitte son tortionnaire de mari. Il a fait d’elle une femme totalement dépendante de lui, tant physiquement que matériellement. Il l’a coupé de toute vie sociale, l’éloignant de tous ses amis, écartant leurs filles qui ont dû quitter le foyer. C’est lui qui tient les cordons de la bourse. Il décide de tout et contrôle tout. Il l’a façonné à son bon vouloir, l’a totalement bafouée. Il dit que c’est ça d’aimer. Il aurait un amour passionnel pour sa femme, lui l’homme meurtrit et délaissé par ses propres parents. Depuis toutes ses années, Corinne encaissait comme hypnotisée, ses joutes verbales et ses colères. Mais ce soir, c’en est fini. N’ayant pas fait les courses attendues et par voie de conséquence, n'ayant rien préparer, elle pense que sa dernière heure est arrivée. Michel ne pourra le supporter. Il va s’emporter et s’en prendre à elle.  Arrivera ce qui devra arriver. Elle va lui faire front. Pour se donner du courage, elle « s’arme » du SP 2022 calibre 9 mm que son tortionnaire et destructeur de mari a laissé sur la commode du salon. Aura-t-elle « le cran » de tirer sur lui pour mettre fin à toutes ces années de terreur et se libérer irrévocablement de lui ?

 « Ecchymoses invisibles », une pièce intense et émotionnelle de Djamel Saïbi, construite à partir d’une histoire vraie. C’est un huis clos conjugal bouleversant sur le drame que représente l’emprise d’une relation toxique et destructrice, interprétée avec maestria et justesse par Emma Dubois et Éric Moscardo. Tous les jeudis à 19h jusqu’au 23 juin 2022 au théâtre du Guichet Montparnasse.

Par Daphné Victor

Ancre 16

Amir Haddad se jette à l’eau.

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 Oublié le chanteur. C’est dans un nouvel exercice scénique que Amir Haddad se présente seul face au public. Ici, point de musiciens, ni de choristes. Simplement un vieux fauteuil en cuir, un guéridon en bois sur lequel sont posés un poste de radio et deux livres. Sur la scène du Théâtre Edouard VII, Amir s’est jeté à l’eau. Il s’est défié et n’a pas hésité à plonger dans le grand le bain pour se glisser dans la peau d’Alfred Nakache. Il ne pouvait trouver meilleure « palme » à son pied que d’incarner celui que l’on appelait Artem (le poisson) le nageur d’Auschwitz. Lui, le franco-israélien, interprète avec maestria le franco-algérien juif issu d’un milieu modeste qui avait la phobie de l’eau. Pendant plus d’une heure Amir Haddad retrace le destin incroyable de ce champion de France de natation, déporté pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Amir surprend, Amir émeut. Amir chamboule et touche dans cette incroyable performance tant intense que saisissante qui met le public en apnée. Convainquant et bouleversant, il est criant de vérité. Il vit son personnage. On le dirait habité tant il l’incarne et le porte avec sincérité. Il nous (re)plonge dans la vie de ce héros, de cet homme courageux, volontaire et résiliant aux valeurs portées, de ce pogrom, de cette barbarie de l’histoire « On n’oublie rien. On reconstruit. On répare ». Le résultat est là. Amir est Alfred Nakache ! Le talentueux Steve Suissa (producteur, réalisateur, metteur en scène, scénariste et acteur) ne s’y est pas trompé en lui confiant ce rôle qui lui scie comme un gant. Un défi pour une totale immersion, remporté haut la main. Amir s’y meut avec pudeur, humilité et sensibilité. Il y est comme un poisson dans l’eau. Pour sûr, un comédien est né. Nous, on le sélectionne ! L’artiste joyeux et généreux en fera-t-il sa nouvelle nage de prédilection ?

« Sélectionné, l’incroyable destin du nageur d’Auschwitz Alfred Nakache » de Marc Èlya, avec Amir Haddad, dans une mise en scène orchestrée avec sobriété, finesse et retenue par l’humaniste Steve Suissa qui met avec générosité et sincérité son savoir et son professionnalisme au service de la transmission et du devoir de mémoire. Jusqu’au 1er juin au Théâtre Édouard VII (Paris IXème) – Réservations : 01 47 42 59 92 -www.theatreedouard7.com

 Par Daphné Victor

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Ancre 17

Une enquête au point mort

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Par une nuit d’orage, alors qu’un multi récidiviste condamné à trois ans de prison est en cavale, une brigadière ex-commandante rétrogradée et mutée accompagnée d’un croque-mort qui a peur du noir, viennent chercher la dépouille de Marius Pochard, décédé à la suite d’un arrêt cardiaque. Quelle n’est pas leur étonnement en découvrant qu’il est toujours vivant. À eux de faire une tête d’enterrement. Plus morts que vifs par les fortes bourrasques extérieures, ils décident de rester à l’abri dans la maison du présumé mort ressuscité, le temps que la tempête se calme.

Trois personnalités que tout oppose se retrouvent alors face à face dans un confinement forcé. La dégustation d’une liqueur fortement alcoolisée, fait, malgré la décontraction ambiante, que chacun reste sur ses gardes. Et pour cause. L’intuition de l’agent de police psychorigide Agathe Roussi et le flair du lunaire fossoyeur Thibault Moribon, leur font comprendre que quelque chose ne tourne pas rond. Temps mort. Qui est Marius Pochard ? Son look suspect et son attitude d’imposteur ne présument rien d’honnête. Quel secret cache-t-il donc ?

« La place du mort », un spectacle vivant très Tim Burtonien pour une intrigue à l’esprit fantastique, rondement menée au travers d’un imbroglio de situations burlesques horrifiques, mises en scène par Ambroise Michel, assisté de Sabine Cissé. De et avec Ambroise Michel aux côtés du jeu complice de Ibtissem Guerda et de Fabrice Roubeyrie -

Au théâtre du Funambule (Paris XVIIIème), du jeudi au samedi à 19h00 ou à 21h00 (en alternance une semaine sur deux) ainsi que les dimanches à 20h00 jusqu’au 22 mai – Réservations : 01 42 23 88 83 – www.funambule-montmartre.com

 Par Daphné Victor

(C) DR/DV

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Ancre 18

Bienvenue au paradis

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On aurait pensé qu’il était un jardin paisible dédié à la sérénité des âmes justes. Mais pas aujourd’hui.  Le Paradis blanc est agité et pour cause. Il est en code bleu. Deux fugitifs sont en cavale. Ils veulent s’en échapper pour revenir sur Terre. Ils ne s’y sentent pas bien. Il faut dire que rien ne va plus entre les Dieux.

 

Ils se chamaillent pour un rien et défoulent leurs humeurs manipulatrices sur les vivants.  Exit foi et croyances. Où est le bien ? Où est le mal ? C’est la cacophonie. Ce labyrinthe à géométrie variable serait-il devenu l’enfer, laissant ainsi penser que le monde des vivants serait mieux ? Miséricorde ! Les Dieux doivent se ressaisir, unir leurs forces et leurs pouvoirs au nom du divin et de la paix. En tant que supers héros, leur mission n’est-elle pas d’œuvrer à un monde meilleur où chacun aurait sa place ?

« Les évadés du Paradis », une comédie rocambolesque, mise en scène burlesquement par Arnaud Patron, qui aborde de manière décalée, quelque peu impertinente avec un humour épicé, la dimension religieuse à travers la foi, la croyance monothéiste, l’impact de ses dogmes et le rapport à la mort. Avec l’énergie de Mathilde Serre, Émilie Waïche, Étienne Audibert et Drys Penthier, récompensée au Festival « Les fous Rires de Courbevoie 2022 » -

 

Au festival d’Avignon, au Sham’s Théâtre du 7 au 30 juillet, tous les jours à 14h30.

 Par Daphné Victor

Ancre 19

« Rien n’est jamais trop dur » pour Joe Speed et Emma Perle

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 Flash-back dans les années 60 avec cette intrigue policière fantaisiste menée par un duo chic et choc inspiré de la mythique sérié télévisée « Chapeau melon et bottes de cuir ». On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait la popularité de cette œuvre haute en couleurs, à savoir, un humour so british, des situations loufoques et invraisemblables, de la répartie verbale et de la dérision.

Trois meurtres ont eu lieu. L’équipe de justiciers Vengeurs formée par Joe Speed et Emma Perle mène l’enquête. Qui est donc le machiavélique tueur de contractuelles, appelé le Flower Killer ? L’agent secret au parapluie et la radieuse assistante aux bottes hautes, arriveront-ils à stopper à temps ses plans diaboliques contre l’administration du pays ?

 « Les Vengeurs, le Flower Killer », une comédie décalée, kitche à souhait, de Carlos Lafuente et Jennifer Moret, mise en scène par Jennifer Moret, à l’humour potache, parodiant des génériques de téléfilms, de jeux et de slogans publicitaires. Tous les jeudis du 13 octobre jusqu’au 15 décembre 2022 (Relâche le 8 décembre) à 21h00 au Théo Théâtre (Paris XVème) - Avec Christophe Poulain, Hervé Terrisse, Jennifer Moret, Françoua Garrigues, Julie Boris (ou Lucie Fabry), Mathieu Montbroussous (ou Carlos Lafuente) –

 

Réservations : 01 45 54 16 – www.theoteatre.com

par Daphné Victor

Ancre 20

L’impasse de la mémoire

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On le sait, notre population est vieillissante. Bientôt, le monde comptera plus de personnes âgées que de jeunes. Et pourtant, elles ne sont toujours pas considérées comme elles le devraient. Aussi, les familles font face comme elles peuvent.

Regarder vieillir sa mère, est une chose plus ou moins difficile à accepter et à appréhender. S’y confronter fait partie du chemin de vie. Prendre soin d’elle, l’accompagner pour faire face aux épreuves du temps et veiller à son bien-être est un devoir. C’est le cas de Jean. Fils aimant, il déborde d’amour et de bienveillance pour la sienne.  

Tous les jours, après son travail, il lui rend visite. Mais aujourd’hui, sa mère est dans le couloir, assisse dans une chaise roulante. Elle ne veut plus se lever. Elle veut qu’on la roule. Si elle s’habitue à se déplacer dans ce fauteuil, sa motricité en patira. Elle ne marchera plus. Qui plus est, malgré le confort et l’amusement qu’il semble lui procurer, il ne lui est pas destiné. Proche de la crise de nerf, le directeur de l’Ehpad demande à Jean de la raisonner.

Mais, sa coquinette de maman qui n’a plus vraiment toute sa tête, à l’exception de souvenirs douloureux remontants à la Shoah, va-t-elle le reconnaître ? Jean redoute cette fatalité. Pour lui, sa mère est « encore si belle à l’instant. Dans ces cheveux noirs, pas un cheveu blanc. Elle accepte son sort, sa mémoire qui fout le camp. Du passé au présent, il parle avec elle de tout de rien. » (« L’Oubli » de Lara Fabian). Alors oui, de son enfance, ça elle s’en souvient. Mais de la photo la représentant avec sa mère que son fils vient de lui montrer, restera simplement l’image, car le souvenir avec tous ses secrets s’en est envolé, laissant l’espace à l’oubli, le sauveur du bien face au mal.

La maman de Jean, c’est la vôtre, c’est la nôtre.  Comment ne pas se sentir touché et concerné par cette pièce dramatique emplie d’émotion de Jean-Claude Grumberg ? Car, derrière sa tendre poésie, son texte subtil et ses jeux d’ombre, outre d’évoquer les contraintes et les bouleversements de la maladie d’Alzheimer, elle pointe du doigt la vétusté des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, le manque de personnel soignant, de bientraitance et l’isolement social des aînés.

Parce que nous avons un devoir de respect et de mémoire, « Votre maman », au Studio Hébertot (Paris XVIIème), mise en scène par Wally Valeria Bajeux, tous les mardis à 21h et mercredis à 19h jusqu’au 21 décembre 2022, avec la sensible et juste interprétation de Marc F. Duret, Jean-Paul Comart, Colette Louvois en alternance avec Titouan Laporte, Morgan Costa Rouchy et Mathis Duret –

Réservations : 01 42 93 13 04 – www.studiohebertot.com

Par Daphné Victor

Ancre 21

Le patriotisme s’écrit aussi au féminin.

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La guerre et les femmes. Deux mots difficiles à associer.  Et pourtant. Il n’y a pas eu que les hommes qui ont fait la guerre. Les femmes aussi. Et de tout temps ! Leur rôle n’est plus à démontrer. Certaines sont allées bien au-delà de soigner, d’accompagner et d’apporter soutien et réconfort aux blessés. Pour leur patrie, elles n’ont pas hésité à s’engager. Elles ont été des combattantes volontaires qui ont servi avec dévotion et loyauté leurs forces armées. Porter l’uniforme était une fierté. La détermination et le courage de ces frondeuses ont vaillamment contribué à combattre l’ennemi. Cet engagement intrépide et résolu devait être reconnu et porté dans la lumière. TF1 l’a fait récemment avec la série « Les combattantes ». La plume du prix Nobel de littérature (2015) Svetlana Alexievitch l’avait, quant à elle, porté dans un roman. Ses mots arrivent aujourd’hui sur scène pour livrer un témoignage saisissant. Cinq femmes patriotes russes se racontent. Elles livrent leur vécu et parlent du choix de leur enrôlement dans l’Armée Rouge et de leur dévouement face à l’enfer et l’horreur de la seconde Guerre Mondiale.

22 juin 1941. La guerre est déclarée. Elles sont âgées de 16, 17 ans. Malgré leur jeunesse, elles sont prêtes à défendre leur pays contre les nazis et à mourir pour lui. Elles pensaient revenir vite. Elles ont connu la faim, les blocus, les champs de mines, les tickets de rationnement. Tout comme les hommes, elles ont pris des risques, elles ont souffert, elles ont été blessées. Mais elles ont survécu et elles ont vaincu !  Ce sont des héroïnes restées dans l’ombre. Leur rendre hommage était un minimum. Qui plus est, à l’heure du conflit entre l’Ukraine et la Russie.  Marion Bierry l’a fait humblement et avec justesse dans sa mise en scène au Théâtre Traversière (Paris XIIème) dans son adaptation bouleversante de « La guerre n’a pas un visage de femme » appuyée avec maestria par les poignantes interprétations de Cécilia Hornus, Sophie de la Rochefoucauld, Sandrine Molaro, Emmanuelle Rozès et Valérie Vogt.

« La guerre n’a pas un visage de femme », en tournée dans toute la France jusqu’au Festival Off Avignon 2023

 Par Daphné Victor

Ancre 22

Au nom du désir

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Ah la libido ! Pour certains, elle est essentielle à l’équilibre d’une vie sexuelle, pour d’autres elle est un exploit qu’il faut à chaque fois renouveler ou un désir qu’il faut savoir alimenter pour que flamme et pulsions restent intactes. Quoiqu’il en soit, elle reste un moteur au bien-être de l’épanouissement intérieur.

Toutefois, développer et magnifier un désir sexuel pour le rendre à chaque fois plus intense n’est pas à la portée de tous.  Dépendant du psychologique et des humeurs, il est lié à l’intensité de l’envie et bien souvent, une simple petite contrariété peut le troubler, perturber son élan jusqu’à le mettre en berne. Aussi, pour ne pas tomber dans une routine qui ne livre plus aucune surprise, il faut anticiper cette baisse, passagère ou pas, d’attractivité sexuelle.

 

C’est pourquoi, il est important de pimenter ses échanges charnels. Comment ? Déjà en communiquant avec son partenaire. Savoir l’écouter est primordial, tout comme connaître son corps, ses zones sensibles, ce qu’il apprécie, etc, etc, etc. Ensuite, il faut user d’imagination. Quelle femme n’a pas rêvé que son homme devienne le temps d’une nuit un Apollon du sexe comme Mickey Rourke dans « 9 semaines et demie « ou Christian Grey dans « 50 nuances de Grey ».  

 

Quant à ses Messieurs, quel est celui qui n’a pas souhaité que sa dame ait la fièvre au corps comme Sharon Stone dans « Basic Instinct » ? Enfin, quels sont ceux qui nous pas espérer revivre la scène culte entre Demi Moore et Patrick Swayze dans « Ghost » ?  Bon ok, tout le monde n’a pas un set de poterie chez soi ! Pensez-y à l’avenir. Ça pourrait aider, la preuve …

En attendant de réaliser ses louables fantasmes, il reste toujours la possibilité de porter de la lingerie sexy, d’essayer de nouvelles positions, d’utiliser des accessoires pour adultes ou de réaliser ses ébats dans des lieux insolites. Mais malgré ces efforts, la libido ne peut ne pas être au rendez-vous. Il faut donc avoir d’autres idées. C’est le cas de Leti et de Jérem.  En couple depuis deux ans, la vie amoureuse de ces tous jeunes trentenaires n’a rien de très caliente. Ils s’aiment, se le prouvent sans plus de fantaisie débordante. Résultat ? Leur libido n’a plus aucun relief. Entre eux, plus de jeu de la séduction. Leurs coïts sont devenus des rituels sans décollages et voyages stimulants. Bref, une routine devenue ennuyeuse. Il est temps de réagir.

 

Quelle nouvelle pratique pourrait bien relancer leur appétence sexuelle ? Et si le couple dépassait ses principes et valeurs pour se dévergonder en sollicitant une tierce personne ? Les amoureux ne seraient pas les seuls à tester un plan à trois. Jérem est plus que partant. Cela l’émoustille même beaucoup. Leti est sur la réserve, mais comme elle est prête à tout pour que son homme lui reste fidèle, elle accepte. Alors, c’est parti. Ils s’inscrivent sur un site de rencontres libertines, présage d’une soirée coquine. En fin, c’est ce qu’ils pensent car dans les faits, cette expérience ne le sera pas et restera dans leurs annales… et pour cause …

 

« Plan à 3 », une pièce de Jérémy Freitas au café-théâtre L’Angelus (Paris XVIIème) tous les jeudis et vendredis à 20h00 – Avec Sweety Luchmoneea, Christelle Korichi et Jérémy Freitas – Réservations : 06 12 63 24 01 et sur BilletRéduc.

 

Par Daphné Victor

Ancre 23

Voyage symphonique

 

Essayez de vous représenter un chef d’orchestre sans pupitre, ni queue de pie et ni baguette, dirigeant des musiciens imaginaires. L’image vous semble insensée ? Bienvenue dans le monde virtuel d’El Maestro. Est-il fou, schizophrène ? Davantage un doux rêveur idéaliste, qui, dans son inconsciente divagation, donne corps et vie à des musiciens fictifs qu’il mène à la spatule, tel un virtuose de la cuisine. Sur sa partition, point de notes de musique, mais des paysages, des ruelles en relief, des couleurs et des saveurs qui font écho à l’Algérie de son enfance. Le mélomane nostalgique improvise la répétition d’une audition pour laquelle il a composé figurativement, une symphonie utopique interprétant les variétés, les nuances et les contrastes de l’âme de son pays. Les accords préparés font battre la mesure à des harmonies allant du chant des mouettes à l’odeurs des sardines fraîches jusqu’aux moelleux beignets et font tenir crescendo la note aux sons gourmands des arômes de miel, jasmin, fleur d’oranger et cumin… Un mélomane virtuose dont l’œuvre bien mijotée donne le « la » à une composition hybride sensorielle et olfactive qui invite au voyage.

« El Maestro », un seul en scène interprété avec talent et émotion par Mouss Zouheyri d’après le texte de Aziz Chouaki, mis en scène par Jacques Séchaud au théâtre de la Reine Blanche (Paris XVIIIème) les jeudis et vendredis à 21h00 et les dimanches à 18h00 jusqu’au 18 décembre 2022 – Réservations : 01 40 05 06 96 – www.reineblanche.com

 Par Daphné Victor

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Ancre 24

Le choc des cultures

Il n’y avait que la drôlerie décalée de Chantal Ladesou pour interpréter une créatrice de mode des années 80. Chignon laqué et robes en paillettes font grise mine. Ç’en est fini des heures de gloire. La styliste n’est plus à la page. Son succès est en berne. En manque d’inspiration, elle décide de se couper du monde en se cloitrant chez elle afin que personne n’influence sont art. Sauf que trente-huit ont passé ! Sa vie de recluse lui a fait perdre toutes notions du temps et des années. Son retour à la réalité est un véritable choc. François Mitterrand n’est plus président de la République. L’information passe par les réseaux sociaux. Le virus du Covid a contaminé le monde. Les francs ont fait place aux euros. Mais comment va-elle faire dans une société dont elle ne connait aucun des codes ?

 

 « 1983 », une pièce de boulevard de et mise en scène par Jean Robert-Charrier, écrite « farfelument » pour Chantal Ladesou. Tchip à souhait autant que gentiment divertissant, cette comédie familiale ouvre la réflexion sur notre époque. Face au monde virtuel, au modernisme et à la surenchère de consommation, n’était-ce finalement pas mieux avant ?

Avec Clémence Ansault, Michel Ansault, Dominique Daguier, Anaïs Harté et Florence Jana (en alternance : Sabine Moindrot et Adèle Royné) - Jusqu’au 26 mars 2023 au théâtre de la Porte Saint Martin (Paris Xème), du mardi au vendredi à 20h00, le samedi à 16h00 et 20h30 et le dimanche à 16h00– Réservations : 01 42 08 00 32 www.portestmartin.com

 Par Daphné Victor

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Ancre 25

Fred Faure, en toute sincérité « à sa manière »

Paris est le fleuron de la culture. Chaque semaine, ses 130 salles permettent à plus de 300 spectacles divers et variés de s’exprimer tous les soirs. On y voit de magnifiques mises en scènes. On assiste à de théâtrales performances. On y apprécie des créations originales et on y découvre surtout des chrysalides dont le talent ne demande qu’à se déployer sous les projecteurs. C’est le cas de Fred Faure avec « Fini la comédie » un seul en scène dont la sincérité ne peut qu’émouvoir. Sans toutefois faire du Causette, l’histoire de tolérance qu’il nous raconte, nous attrape et nous touche au cœur. Car, pour se retrouver sur une scène, le podologue qu’il est à la ville a dû travailler d’arrache-pied et surtout accepter celui qu’il est. Dans une interprétation touchante, il se met à nu. Le praticien se confie avec humilité, se livre sur sa quête d’amour et parle avec sensibilité de « sa différence » ; de cette attirance et de cette préférence qui lui ont tant fait peur et honte parce qu’il n’assumait pas celui qu’il était. Sa souffrance est devenue un poids trop lourd à porter. Celle qui va l’aider dans son processus d’acception, c’est Dalida, sa confidente fantasque, le fil rouge de son spectacle. Il avait vingt ans quand elle est partie et pourtant, elle n’a eu de cesse, sans jamais le savoir et pour cause, de l’accompagner et de lui être indispensable dans les moments importants de sa vie. Devenir podologue n’a donc pas été un hasard pour celui qui se cherchait ; les pieds étant le fondement de l’enracinement. Fred Faure se sent enfin à sa place. Désormais à l’aise dans ses baskets et en phase avec lui-même, il savoure la vie d’un pied ferme. Il en est fini pour lui de faire semblant. Il s’assume libre et « à sa manière ».  Pour « en être arriver là » à 54 ans, il ne craint plus de suivre sa voie pour donner de l’écho à la sienne et prendre aujourd’hui son pied sur les planches du théâtre Montmartre Galabru !

 « Fini la comédie, confidences à Dalida », un spectacle musical intimiste et autobiographique de Fred Faure co-écrit avec Frantz Morel A l’Huissier, mis en scène par Sophie Delmas – Théâtre Montmartre Galabru (Paris XVIIIème) à 16h00 les samedis 28 janvier, 11 et 25 février, 11 et 25 mars, 8 et 15 avril 2023 – Réservations : www.theatregalabru.com – Billeteriefauremusic.com

 Tél. : 06 03 39 81 53

 

Par Daphné Victor

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Ancre 26

L'ARAIGNEE

L’histoire aurait-elle était différente s’ils avaient pu échanger de la même manière ? Telle est la question à laquelle l’auteur, Rémi Delieutraz a souhaité donner corps dans une réponse vivante à travers un duel verbal imaginaire confrontant le passé à la société d’aujourd’hui.

Ville de Worn (en Allemagne) en 1521. Charles Quint est un jeune Empereur du Saint Empire Romain Germanique. Martin Luther, un moine excommunié par le pape, qui par ses écrits est considéré comme l’ennemi de Rome. Le premier, qui est conservateur idéaliste, veut que le second, qui est un révolutionnaire visionnaire, retrouve la raison en reniant sa prose. Animés tous deux par leur volonté de protéger le monde ; l’un son empire, l’autre l’équilibre chrétien, ils vont dans un face à face, confronter leurs idéaux politiques, leurs croyances religieuses et défendre leurs convictions et volonté de changements. Un rapport de force vif et animé joué avec maestria par l’interprétation plus que talentueuse de Jean-Nicolas Gaitte et Maxime Gleizes. Leur jeu charismatique nous invite comme témoins de cet échange fictif, au riche contenu et à la résonnance très actuelle.

« L’araignée, 1521. Achever l’empire » un huis-clos historique tant dramaturgique qu’envoutant au texte dense de Rémi Delieutraz mis en scène par Julien Breda, au studio Hébertot  (Paris XVIIème) jusqu’au 4 avril 2023, les dimanches à 17h, les lundis et mardis à 19h – Réservations : 01 42 93 13 04 – www.studiohebertot.com

 Par Daphné Victor

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