Comité International des Arts et de la Culture
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SPECTACLE
The Late Comic Show de Benjy Dotti
The Late Comic Show de Benjy Dotti
Benjy Dotti serait-il un usurpateur ? Mais pourquoi cela ? Parce qu’il présente un show à l’américaine sans le budget, sans les Américains et sans les invités. Parce qu’il caricaturise plus qu’il n’imite. Parce qu’il parodie et vanne à tout va. Et en plus, il le fait « en toute simplicité et pour pas cher » et ça la fait !
Dans un JT revisité et rythmé, il refait l’actualité et passe en revue les politiques, le showbiz, la Covid, le pass vaccinal et même, les faits divers. Il snippe. Il est incisif, corrosif quitte à être parfois border line. Et alors ? L’humoriste n’a pas peur de choqué. Au contraire, il tire à vue et fait mouche tant par ses hommages faits et que par ses « dommages » volontaires, mais jamais méchants. En résumé, Benjy Dotti s’amuse sur scène autant qu’il le fait avec nos zygomatiques.
« The Late Comic Show » : tous les jeudis à 20h00 au théâtre de l’Alhambra (Paris X ème) et en tournée dans toute la France.
Par Daphné Victor
Folle Illusion
« Folle Illusion » – spectacle de transformistes - Cabaret La Nouvelle Ève (Paris IXème) les 10 mars et 7 avril 2022 à 20h00 – Réservations : 01 48 74 69 25 – www.lanouvelleeveparis.com Tournée en France à suivre
« La Folle illusion » de la Nouvelle Ève
« Folle Illusion » est bien plus qu’un spectacle de cabaret. C’est un voyage féérique porté par des tableaux « enchanteurs » haut en couleurs. Ici, pas de place à la désillusion. Les « combinaisons » glamour font toutes leurs effets. Robes à paillettes, strass, plumes, bas résille et faux cils sont à la fête de ce show perché sur talons aiguille. Entourées de leurs danseurs (Mike, Bruno, Ancelot) les féminines, sensuelles, audacieuses, majestueuses et sculpturales divas de la nuit - Léona Winter, meneuse de la revue (« The Voice » 2019), Icee Drag On (« La France a un incroyable talent » 2021), Gyzel Schatzi, Jenny FTBN, Golda Shower (Cabaret Michou et film « les Reines de la nuit et prochainement au casting de « Les folies fermières ») et Carolina, la maîtresse de cérémonie - performent dans un show en live orchestré par Miguel-Ange Sarmiento et Richard Bertrand sous la production de Amor y Tortilla
Et non, elles ne sont pas folles ! Les belles, certaines DargQueens, d’autres transformistes, ne font qu’électriser et scintiller de mille feux la scène de la Nouvelle Ève avec le même leitmotiv : celui de la passion dont elles sont animées. Pétillantes comme du champagne, leurs prestations se délectent à grandes gorgées. Nullement leurs bulles de transformations nous abreuvent. Leurs énergies sont addictives. Elles pourraient couler à flot toute la nuit, qu’on ne s’en lasserait aucunement.
Une parenthèse divertissante, festive, galvanisante, lumineuse, revigorante et rythmée portée par des artistes de talent au grand A, à travers « un tourbillon de chansons » dont les voix envoient du lourd Prestations, célébrations, transformations, délectation, évasion, émotions, tentations, ovasions … bref, un cocktail explosif qui fait du bien et où l’illusion transporte, à consommer sans modération.
Par Daphné Victor
Christian Legal fait son dégât des lieux
Stan Benett : à pleines voix au Don Camilo
Pour certain, la période du confinement a eu du bon. Tout le monde ne s’est pas jeté sur son frigidaire et n’est pas resté lové dans son canapé devant des séries. C’est le cas de Stan Benett pour qui elle a été productive. La pandémie a été une véritable source d’inspiration et de créations. C’est ainsi qu’il en est venu à pasticher et non parodier, de grands standards français et internationaux en revisitant avec humour les textes de leurs chansons. Ses opus sont devenus des rendez-vous quotidiens sur les réseaux sociaux. Conjugués à ses performances vocales, le résultat a fait mouche à chaque post.
C’est justement tout ce travail, que l’imitateur présente aujourd’hui sur la scène du Don Camilo (Paris VIIème). Pendant plus d’une heure, le quadragénaire impose son talent qui nous laisse bouche bée. Sans temps de répit, il enchaîne avec dextérité des interprétations bien rodées et bien ficelées de son large répertoire. L’illusion vocale est impressionnante de justesse. Que ce soient avec ses croisements d’univers dans lesquels Charles Aznavour chante « Vas-y Francky, c’est bon », Patrick Bruel la « Darladirladada » des Bronzés font du ski et Julien Doré « La chanson douce « d’Henry Salvador, que ce soient avec ses textes remaniés où « Only You » des Platters devient « On vit où ? », « You are the first, my last, my everything » de Barry White, une liste de courses , « All night long » de Lionel Richie « On se barre quand ? » ou encore « Se bastasse una canzone » d’Eros Ramazzotti, « Ses pates là et sa super Calzone », l’artiste, qui chante depuis ses sept ans, est doué. Il est fort, même très fort !
On voudrait que son medley ne s’arrête pas et qu’ils continuent de nous faire voyager comme il le fait en reprenant hors de nos frontières Mickael Jackson, Youssou N’Dour, Rock Voisine, David Bowie, Prince, Bob Marley, Ray Charles, Steeve Wonder, Billy Pool, INXS et Lenny Kravitz, ou du côté français, Michel Berger, Bashung, Mike Brant, Yves Montand, Gainsbourg, Johnny, Hallyday, Vianney, Garou , Stromaé, ou M, pour ne citer qu’eux.
Stan Benett est un vrai et un pur original performer vocal, qui suit sa voie en donnant de la voix, qui nous laisse sans voix !
« Version originale » de et par Stan Benett. Un seul en scène tous les dimanches, à 16h00 au cabaret Le Don Camilo (Paris VIIème) – Réservations au 01 42 60 82 84 – www.doncamilo.net
Par Daphné Victor
Harry L'Empoté
Avec Harry l’empoté, la magie n’est pas sorcière
Est-il le cousin éloigné d’Harry Potter ? Très éloigné alors.
Car Harry l’empoté n’a pas été formé à l’école de Poudlard, mais à celle de Poularde. Là est toute la différence. Avec lui, point de sortilèges, de potion et de Seigneur des Ténèbres. Ses pouvoirs sont tout autres. Sorcier ou pas, le passionné apprentis lève le voile sur les mystères de la prestidigitation et révèle à ses élèves les enfants, certains secrets. Maladroit et peu dégourdi en apparences, il revisite avec une subtilité clownesque, le B A BA de la magie traditionnelle. Il en explique avec une malice non dissimulée, son fonctionnement et en confie ses jeux de tromperie. Kitschichismes ses tours ?
Abracadabrantesquement populaires à souhait ! Et là est toute la nuance ! Résultat ? La magie opère. L’ensorcellement contamine. Les Ah, les Oh et surtout les fous-rires sont au rendez-vous.
« Harry l’empoté » de et par Jean-Luc Bétron – Un spectacle interactif et chaleureux pour apprendre la magie en s’amusant. Tous les jours sauf le samedi, jusqu’au 4 mars 2022 au petit Théâtre du Gymnase (Paris Xème) à 15h00, le 27 février 2022 à 14h00 - À partir de 4 ans – Réservations : 01 42 46 79 79
Par Daphné Victor
Christian Legal fait son dégât des lieux
Christian Legal fait son dégât des lieux
La fin de l'année est souvent propice à l'heure du bilan. Pour Christian Legal, c'est celle du dégât des lieux ; l'inventaire toute en parodie de notre société côté médiatique, artistique et politique. Gouvernement, chanteurs, comédiens, télé-réalité sont passés en revue de presse à travers un riche bouquet de 51 voix (Julien Doré, Cyril Hanouna, Patrick Timsit, Fabrice Luchini, Michel Berger, Joe Cocker, Gims, Chantal Ladesou, Bernard Lavilliers, Clara Luciani, Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Reichmann, Jean-Pierre Bacri, Franck Dubosc...) torréfiées sans filtre.
L'imitateur/humoriste présente un spectacle varié et rythmé par le talent de l'écriture incisive et des métaphores percutantes. Parce que Legal c'est du goût, du bon, du corsé à souhait avec une douceur "lattée".
« Christian Legal se l'imite aux dégâts des lieux » : actuellement en tournée dans toute la France. Prochainement à l'Appolo Théâtre (Paris Xème) pour deux soirées exceptionnelles, puis de octobre à décembre 2022, à raison de deux jours/semaine.
par Daphné Victor
CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE
Un spectacle gourmand
Par ces temps pluvieux et Covidés, un peu de douceur est appréciable. Et quoi de mieux que le conte de Roald Dalh pour y mettre un peu de magie.
On connaissait le film. Voici le musical. Pour la première fois, le farfelu chocolatier Willy Wonka a ouvert les portes de son usine jusqu’en janvier 2022 sur la scène du théâtre du Gymnase Marie Bell. La mise en scène gourmande de Philippe Hersen fait de Charlie et la Chocolaterie, un spectacle haut en couleurs avec des projections et des décors mixant les mondes d'Alice au pays des merveilles et de Candy Crush.
On plonge dans l'imaginaire savoureux des folles inventions du confiseur. On voyage dans un monde enchanté et merveilleux où guimauves, chocolats, bonbons et milkshakes sont rois. Un dépaysement sucré pour toute la famille avec des musiciens en live.
« Charlie et la chocolaterie, le musical » - Au théâtre Marigny (Paris VIIIème) à partir du 18 février 2022 – Réservations 01 86 47 72 77
Par Daphné Victor
NATHALIE BOILEAU DONNE TOUT
Nathalie Boileau Donne Tout...,
Un spectacle à ne pas manquer au Palais des glaces de Paris, à partir du 25 février 2022. De et avec Nathalie Boileau !
C’est avec une énergie débordante que Nathalie Boileau, nous démontre sans tabou, avec une ironie plus que corrosive, le tableau d'une époque caricaturale où tout va très vite.
Bref, une femme d'aujourd'hui, 2 minutes pour mille choses, une visite immobilière en mode ballerine, une grossesse, un accouchement loufoque, jusqu’au cercueil au rabais ! Une femme moderne comme tant d’autres, débordée par la vie quotidienne, dont les situations plus que cocasses nous délectent d’éclats de rires.
Restaurant Bio, copine bipolaire, Tout y passe même l’invraisemblable...
Nathalie Boileau, présente au cinéma et à la TV nous fait savoir que la voir sur scène vous évitera de l'avoir en mode fléau à la maison !
Petit Palais non accessible aux PMR. Arriver 30 min avant, fouille de sécurité. Parking proche rue de Malte. Métro stations République ou Goncourt (lignes 3, 5, 8, 9 et 11), bus n° 75 arrêt Jules Ferry.
Par JED
Au nom de la communion
Ça jazz. Ça swing. Avec le spectacle « Mahalia et moi », bienvenue dans la spiritualité des chants gospel. Florence Aubrun le vit. Florence Aubrun le partage de toute son âme et de tout son cœur avec une énergie communicative. Elle, l’artiste blanche reprend les plus grands standards de negro spiritual en rendant un vibrant hommage à la grande dame qu’était Mahalia Jackson. Cette reine afro américaine avait une voix sans nul pareil. Maîtrisée, elle était touchée par la grâce divine et une foi.
« Cet appel de Dieu » en a fait une femme engagée qui n’a eu de cesse de donner de la voix pour défendre ses racines, de combattre pour les droits civiques de son peuple et de croire en un monde meilleur. La liberté, c’était son rêve à elle ! Florence Aubrun en a fait un spectacle musical intimiste, dédié à cette femme iconique qui a marqué la légende, entouré du pianiste Tantely Rambeloson et du batteur Pierre Auguste Bona.
« Mahalia et moi », interprété et mis en scène par Florence Aubrun, sous la direction artistique de max Zita. Au Sham’s Théâtre dans le cadre du festival OFF d’Avignon, du 7 au 30 juillet 2022 à 22h00, sauf le mardi.
Par Daphné Victor
Bernie fait sa révolution
Bernie en a marre. Bernie veut changer de vie. Bernie veut vivre. Bernie veut être « La Dalida de l’humour ». Après trente ans de mariage, elle ressent le besoin de s’accomplir.
L’enseignante qu’elle est, en a marre d’être l’épouse aimante et la mère parfaite. Elle se rêve en star. Elle est bien décidée à y parvenir. Sur le ton de l’autodérision, la bourgeoise fantaisiste raconte sa vie imaginaire, parle de son mari Jacquot, de son meilleur ami Bruno, de sa peste de Belle-Mère et de sa belle-fille Suzanne qu’elle n’apprécie guère. Et elle n’y va pas avec le dos de la petite cuillère…
« Bernie surkiffe », un seul en scène tout en élégance et subtilité de et par Bernie, aux propos sans filtre, mis en scène par Caroline Bal. Au Paris de l’humour (Paris XIXème) les 28 mai, 4 et 18 juin à 21h30, ainsi qu’au festival d’Avignon,
Au théâtre de la petite Caserne du 7au 30 juillet à 22hàà (relâche les lundis.
Par Daphné Victor
Marc Rougé joue les modérateurs
Avez-vous déjà participé à un groupe de parole ? Eh bien Marc Rougé vous le propose. Il vous invite à le rejoindre pour « partager thérapeutiquement », le temps de son seul en scène, ses conseils quant à des expériences extravagantes telles que sa pratique du yoga, son approche avec une secte, sa relation de couple, une prise d’otages. Lâché prise garantie avec cet ex-recruteur en finance, devenu humoriste grâce à sa sœur, aux Inconnus et au burn-out de sa prof du cours Clément. Se retrouver face à un public et faire rire sont devenus une évidence.
Il le prouve en remportant le prix du public du festival « d’un rire à l’autre » en 2021 et celui d’Arêches Beaufort en 2022. À son arc, l’humoriste ajoute aujourd’hui deux autres cordes : celle de comédien et de professeur d’improvisation. L’hyper actif utilise la scène comme un exutoire pour s’y exprimer librement, sans filtre aucun. Et ça le fait tous les samedis à 18h30 au théâtre Le Bout (Paris IXème) avec son seul en scène décalé et original « Marc Rougé a quitté le groupe » mis en scène par Yohann Lavéant qu’il présentera au festival d’Avignon
du 7 au 30 juillet 2022 au théâtre Les Étoiles à 18h00
Par Daphné Victor
Anthony Kavanagh est Happy
Après cinq ans d’absence, le voici enfin de retour. Anthony Kavanagh revient en France pour le plus grand bonheur de son public avec un nouveau spectacle au titre tout trouvé : « Happy ». Et pour être heureux l’artiste aux multiples talents, qui a manqué à la scène parisienne, l’est. Et à lui aussi le public français a manqué. Il faut dire que sa relation avec lui dure depuis vingt-trois ans. Un couple complice qui fête ses noces de Béryl ! Alors entre eux, pas de faux semblants. Que de la sincérité. Et ça commence par un aveu, celui de l’infarctus pulmonaire que l’humoriste a fait il y a quatre ans. Aujourd’hui, tout va bien. Il le démontre par une forme olympique qui l’anime et en communiquant toutes ses bonnes énergies et sa joie de retrouver la scène. Pendant 1h30, au rythme du second degré, Anthony Kavanagh se raconte et donne ses conseils pour être heureux. Alors bienvenue sur Happy Airlines, pour un voyage à la destination « Good vibes ».
Forcément en cinq ans, les choses ont bougé. Même si au Canada il a été très actif, il est passé de showman à chômeur. Une remise en question s’est alors imposée. Et pourquoi ne pas tout changer ? « On s’est tous réveillés un matin en voulant changé de vie et de boulot. Moi, j’ai voulu devenir religieux, mais y a beaucoup trop de contraintes. Je ne peux pas être rabbin, j’aime trop le jambon, je ne peux pas être iman, j’aime trop l’alcool, je ne peux pas être curé, je n’aime pas assez les enfants… ». Il s’est aussi projeté à la tête d’un restaurant japonais, a voulu faire de l’humanitaire et a même voulu changer de femme. Elle lui a dit « J’te préviens, si on se sépare, je demande la garde des enfants » et lui, de lui réponde : « Tu fais vraiment tout pour que je te quitte ». Ayant étudié et pratiqué la PNL (programmation neuro linguistique), il a alors cherché à comprendre ce que les gens heureux faisaient pour être « Happy ». Car tout comme Christophe Maé, on se demande « il est où le bonheur, il est où ? »
Le « thérapeute » Anthony Kavanagh en livre les clés évidentes. « Pour être heureux, il faut savoir qui tu es et d’où tu viens (..), il faut commencer par s’aimer soi-même (…) Le bonheur part de l’intérieur pour aller vers l’extérieur (…) On attire ce que l’on dégage (…) Pour être heureux, il faut sortir de sa zone de confort, prendre des risques et casser la routine (…) Il faut s’accepter tel que l’on est (…), se débarrasser des relous énergétiques (…), il faut sourire (…), avoir de l’auto-dérision (…), il faut rire, car il permet de pécho (…) et plus que tout, il faut éviter de s’assimiler aux autres, mais se comparer à celui que l’on était hier (…) »
Vous l’aurez compris, avec Anthony Kavanagh, le « Happy face » est de rigueur. Son spectacle est un pur moment de partage positif qui booste à souhait. Il est une prescription médicale à lui tout seul, qui devrait être remboursé par la Sécurité Sociale, car le rire est inéluctablement le meilleur médicament qui soit.Alors, lâchez prise. Comme Anthony Kavanagh soyez « Happy » et “Clap along” à la Pharrell Williams.
« Happy » le nouveau one man show d’Anthony Kavanagh écrit par lui et Sacha Judasko. Du jeudi au samedi à 19h00 jusqu’au 2 juillet au théâtre de la Gaité Montparnasse (Paris XIVème) – Réservations : www.anthonykavanagh.com – 01 43 20 60 56 – https://gaite.com
Par Daphné Victor
(c) DR/DV/CL
Baker for ever
Elle a été l’une des figures emblématiques du music-hall du 20ème siècle. C’est le Charleston qui fera de Toupie et de son caractère bien trempé, la danseuse, chanteuse et meneuse de revue, Joséphine Baker. Sa ceinture banane et son accent américain, feront tout son charme.
Femme libre, humaniste, résistante, espionne, mère adoptive de douze enfants, « Baker la divine », n’a eu de cesse tout au long de sa carrière, de défendre et de se battre contre le racisme, l’intolérance et la xénophobie. Alors qu’elle vient d’entrer au Panthéon, c’est ce destin courageux hors norme que l’auteur et compositeur Jean-Pierre Hadida a souhaité honorer.
À travers un biopic musical, il retrace l’incroyable parcours de cette « Vénus Noire » devenue star du music-hall ; de son Missouri natal quitté à douze ans pour enchaîner les revues, conquérir Broadway et séduire Paris, jusqu’sa totale ruine, puis sa disparition à l’âge de 68 ans.
« Joséphine Baker, le musical », un spectacle hommage à la hauteur de celle à qui il est dédié, à savoir généreux, festif, haut en couleur et tout en sensualité. Avec les performances vocales, dansées et d’interprétations de l’envoutante Nevedya (Joséphine), de Pénélope Beaulieu, Joseph Cange, Vincent Cordier, Coline Perrocheau, Ursula Ravelomanantsoa, César Vallet et Raphaél Bancou.
Au Théâtre Bobino (Paris XIVème) les 19 octobre, 16 et 30 novembre et 7 décembre 2022, puis en tournée dans toute la France – Réservations : 01 43 27 24 24.
Par Daphné Victor
Gazon Maudit
Du grand écran à la scène, le retour de « Gazon Maudit »
En 1995, faire un film sur l’homosexualité féminine était un pari audacieux que Josiane Balasko, actrice et cinéaste engagée dans le combat des droits des minorités a défié et relevé avec succès. Traité avec humour un sujet sociétal sensible lui a d’ailleurs valu un Oscar. C’était pertinent et précurseur. 27 ans après, dans une époque où la communauté LGBT se bat pour être entendue, acceptée et intégrée, Hélène Zidi décide de l’adapter sur scène en développant davantage la thématique du polyamour. « J’avais envie de parler d’amour, de lien et de cette fameuse liberté́ que l’on cherche tous et que l’on peine parfois à trouver, tant les frontières sont fines et fragiles ! Comment vivre avec sa liberté́ sans piétiner celle de l’autre ? Comment continuer à s’aimer quand notre cœur a de l’amour pour 3 ? »
On y retrouve Laurent et Loli, un couple heureux au demeurant, sensé célébrer son anniversaire de mariage dans leur agréable maison du sud. C’était sans compter sur la visite impromptue de Marie-Jo, une « happycurienne » de la vie tant que le sexe dominant n’en fait pas partie, dont le minibus est tombé en panne. Cette rencontre va avoir l’effet d’un tsunami, tant elle va bouleverser la vraie nature des mariés. De femme au foyer dévouée et perdue, Loli se révèle, se dévergonde et se redécouvre, au grand dam de Laurent, mari infidèle et hétéro macho, qui se retrouve impuissant et surtout trompé sous son toit par sa femme libérée. « Un homme peut niquer toute la journée. Ça n’a rien à voir avec l’amour. Ça n’engage pas les sentiments. Alors qu’une femme qui trompe son mari, c’est dégueulasse » Et pourtant. « Deux femmes qui se tiennent la main, ça n’a rien qui peut gêner la morale. Là où le doute s’installe, c’est que ce geste se fasse sous la table. » (Mecano « Une femme avec une femme »). Hélène Zidi a réadapté un classique cinématographique en une partie en quatre manches où l’amour n’a pas de genre ni d’orientation sexuelle. Il se reconnait, se vit et se consomme sans se soucier des regards bien-pensants. « De Verlaine à Rimbaud, quand on y pense, on tolère l’exceptionnelle différence » (Lara Fabian « La différence »). "À travers cette histoire d’amour bancale qui espère trouver son équilibre dans une colocation amoureuse inédite", la metteuse en scène a voulu "visiter les désirs oubliés puis retrouvés, les passions des débuts, les envies furieuses de se sentir vivant et l’urgence de se sentir aimé pour ne pas mourir d’ennui dans une vie étriquée aux dictats de ce qui soi-disant se fait ou ne se fait pas."
Cette version vaudevillesque ensoleillée et « muy caliente », conserve tout le burlesque des situations cultes de la mythique comédie, qui sont reprises et jouées avec talent par une jeune génération de comédiens à l’avenir prometteur. 27 ans après, Hélène Zidi a également relevé le « défi de transposer cette histoire de l’image à la scène » lors de la générale de presse organisée le 13 octobre devant une salle comble de personnalités et journalistes venus lui apporter leurs soutien et encouragements.
« Gazon Maudit », d’après le film de Josiane Balasko, adapté et mis en scène par Hélène Zidi.
Avec Manon Gauthier, Mila Michael, Jordan Topenas et Paul Valy, au théâtre Les Enfants du Paradis (Paris IXème) du jeudi au samedi à 19h30 – Réservations : 01 42 46 03 63
Par Daphné Victor
Crédit photos Jerome Richer
Sandrine Sarroche n’a pas tout d’une grande. C'est une grande !
Pour avoir de la répartie elle en a ! Sandrine Sarroche est jubilatoirement drôlissime. Son humour caustique a été ciré avec une écriture subtile et bien ciselée. L’auteure, comédienne est une chansonnière qui joue avec les mots et snippe de bon ton. Elle se raconte, parle de la société, de la vie, décrypte la jeunesse, taquine les politiques. Le Ziggy de Starmania devient « Ciotti, il s’appelle Ciotti, je ne suis rien sans lui ». La Salsa des démons se transforme en « salade des Macron ».
En féministe, Sandrine Sarroche évoque les femmes d’aujourd’hui. Elle leur rend hommage avec « la loi du talon. Même en Louboutin, on peut courir le marathon et tous les vingt-huit jours, je sais que je ne suis pas un garçon ». Eh oui, car « Une femme, c’est un homme avec du courage ». Elle évoque leur corps qui se transforme à la ménopause. « Avant 40 ans, on a de la chance, après 50 ans, on a trop de peau ». Elle parle des vieux, ces « potes âgés qui ne sont pas que des légumes », décode les hommes et leur infidélité. « Si les mecs beaux n’étaient pas salauds, les mecs moches ne coucheraient jamais ».
Tout est juste et bien amené. Jamais de fausse note. Que de la bienveillance et de l’humour intelligent pour celle qui dit ne pas savoir où elle va. Nous, on le sait. Vers la plus haute marche du talent. Pour sûr, Sandrine Sarroche, elle nous accroche.
Sandrine Sarroche mise en scène par Eric Théobald, en tournée dans toute la France jusqu’en juin 2023. Et en attendant sur : www.sandrinesarroche.tv
Par Daphné Victor
« Flashdance » versus comédie musicale
Il est l’un des films culte des années 80 qui a marqué plus d’une génération. Certes, « Flashdance » est un scénario sur la danse avec e trame de fond une histoire d’amour qui pourrait, aujourd’hui, sembler quelque peu kitschichisme, mais à bien y regarder, il évoque surtout la lutte des classes et la poursuite de ses rêves. Quarante ans ont passé et rien n’a changé, bien au contraire.
Aussi, adapter cette romance aux chorégraphies, scènes et tubes iconiques, était audacieux. Le metteur en scène Philippe Hersen n’a pourtant pas hésité. Il a osé. Il a relevé le défi et l’a réussi en présentant un spectacle à l’histoire réécrite et modernisée qui respecte toutes les attentes : un beau décor, une scénographie animée, des performances vocales et des chorégraphies mêlant contemporain et classique. Bref, un spectacle coloré qui tient toutes ses promesses. Aussi, quoi de mieux pour honorer les quarante ans de succès d’un phénomène cinématographique que de «Close yours eyes and feel the rhythm ». Après le Casino de Paris, « Flashdance, the musical”, de Robbie Roth, Rpbert Cary et Tom Hedley, mis en scène par Philippe Hersen et chorégraphié par Cécile Chaduteau, sera sur la scène de Bobino à partir du 31 mars. Et en attendant, en tournée dans toute la France.
Par Daphné Victor
Al Capone/ Eliot Ness : les meilleurs ennemis
Alphonse Capone dit Al Capone est le plus célèbre des mafieux, le plus rital des Ricains qui a fait trembler Chicago pendant la prohibition en régnant sur le trafic d’alcool de contrebande. Face à lui, le justicier Eliot Ness, chef de la brigade financière qui, avec Les Incorruptibles, n’aura de cesse de vouloir attraper le hors la loi pour mettre fin à ses corruptions.
C’est de cette légendaire histoire que l’auteur et compositeur Jean-Felix Lalanne s’est librement inspiré pour son spectacle musical. « Al Capone » met en lumière le gangster que l’on surnommait Scarface (Le balafré) à cause de sa cicatrice à la joue, mais surtout, raconte un coup de foudre improbable qui va changer « la balle » des rivalités. Un retour de mitraillette entre passions et trahisons.
Alors qui de mieux que la star de l’opéra Roberto Alagna pour se glisser pendant 2h30 dans le complet à rayures et le mythique borsalino du célèbre immigré italien ? Certes, le ténor fait le grand écart en passant du lyrique à la variété, mais le pari est tenu. La force de son coffre et son charisme impressionnant sont une évidence et sont sans commune mesure, sa seule et véritable arme pour ce rôle auquel il redonne vie brillamment, porté par de très belles mélodies jouées par un orchestre live, mêlant l’ambiance de cabaret à des rythmes de Charleston, de Pop Rock et d’opéra.
Pour donner la réplique au ténor, les chanteurs Anggun et Bruno Pelletier (Notre Dame de Paris) tentent de tenir la note avec de très surprenants duaux vocaux emplis d’émotion, dans des costumes colorés signés David Belugou et des décors de Eric Chevalier.
« Al Capone », une comédie musicale éponyme de Jean-Félix Lalanne sur le Chicago de l’entre-deux-guerres et une histoire d’amour impossible comme celle de Roméo et Juliette, mis en scène par Jean-Louis Grinda - Au Folies Bergère (Paris XIXème) jusqu’au 5 mars 2023 – Réservations : 01 44 79 98 60 – www.foliesbergere.com
Par Daphné Victor
Catoch’ ou l’humour made in Bas-Rhin
Elle est alsacienne, en est fière et le revendique haut et fort à qui veut l’entendre. Et ce n’est pas son accent à couper au cordeau, ni son grand nœud papillon rouge sur la tête, qui le démentiront.
Catoch’ est une alsacienne pure souche « d’origine contrôlée ». Ni Suisse, ni Belge, ni Allemande, mais bien Française. « Une Jane Birkin de l’Est » qui veut alsacianiser le monde. Car oui, l’Alsace est une « terre promise » aux terroirs gastronomiques et vinicoles variés. Et Catoch’ la blonde dynamique sans filtre, y est très attachée. Elle nous vente toutes les qualités de « cette contrée exotique installée autours du marché de Noël de Strasbourg » tel un tour operator. Certes, les mots alsaciens sont autant imprononçables que difficiles à orthographier, mais leurs syllabes font de bretzel, flammekueche, Baeckeoffe, Kougelhopf, Streusel, des appellations contrôlées. Non, il ne fait pas plus froid en Alsace qu’ailleurs. Merci au réchauffement climatique. Non, tous les alsaciens ne sont pas des buveurs de bière ! De Riesling et de Gewurztraminer aussi ! En revanche, gare aux cigognes ! Il faut s’en méfier. Ce sont les pigeons alsaciens ! Non d’une quiche !
Vous l’aurez compris, Catoch’ est un phénomène à l’énergie attachante, une « quiqualsacienne » passionnée, au caractère « brut de fonderie ». Bien que l’ex-chroniqueuse auprès de Christine Bravo dans « Douce France », devenue conseillère en communication, ait quitté son nid alsacien depuis 30 ans, Eichoffen dont elle est originaire, reste à jamais sa ville de cœur. Son seul en scène caricatural lui est respectueusement dédié. Elle nous y raconte sa vie, son expatriation, son parcours de femme, d’épouse et de mère et son irrépressible appel de la scène afin de créer du lien. Mission accomplie mijotée à la sauce humour, moelleusement moqueur, pur made in Bas-Rhin et généreusement arrosée d’un cépage aiguisé. De ce gourmand partage, les papilles subtiles se régaleront des arômes prédominants de la passion et de la détermination. Comme quoi, on peut changer de vie sans tout changer. Catoch’ l’a fait !
« Catoch’ Alsacienne d’origine contrôlée » de et par Catherine Sandner qui revendique ses origines dans un one woman show où l’alsacitude est reine, mis en scène par Nathalie Viraud. Alors, suivez le guide au Paris de l’Humour (Paris XIXème) tous les samedis à 18h30 et au festival Off d’Avignon au Théâtre les Etoiles à 13h45. L’Alsace peut être fière. Elle ne pouvait espérer meilleure ambassadrice que Catoch’ pour la représenter. Réservations et autres informations auprès de Dominique Lhotte - 06 60 96 84 82
Par Daphné Victor